c/B. Porcher |
BBB... Trois bogies à deux essieux. Une configuration qui convient bien aux lignes de montagne les plus sinueuses. Si les BBB sont restées très marginales à la SNCF, cette configuration d'essieux a, néanmoins, connu quelques déclinaisons dans les productions ferroviaires de l'industrie française. Des productions conçues pour la grande exportation.
Ainsi, en Equateur, pour le chemin de fer transandin. Ce pays, situé sur la côte ouest de l'Amérique latine dont la capitale, Quito, se trouve à 2850 m d'altitude, a la réputation d'avoir le réseau de chemin de fer le plus difficile du monde. Un réseau réduit, aujourd'hui, à une vocation purement touristique.
Mais dans les années 1950, l'Equateur compte encore sur ses trains pour acheminer les personnes et les biens. On imagine que la traction vapeur est peu propice à un réseau à l'écartement de 1,067 m fait de fortes rampes et de tracés incroyablement sinueux.
Dès 1955, le réseau transandin fait appel à Alsthom pour lui fournir cinq BBB série 151 à 155 articulées à deux caisses - formule chère aux Italiens - équipées de deux moteurs diesel 6 cylindres à régime lent Sulzer 6LDA25 développant chacun 610 ch, entrainant une transmission électrique.
Mais une nouvelle commande, livrée en 1992, concerne cette fois, des BBB monocaisses, comme les BBB de la SNCF.
c/F. Durivault |
Ces BBB GEC Alsthom sont gérées actuellement par les Ferrocarriles del Ecuador mais certaines seulement sont en état de marche.
Les photos, qui illustrent cet article, montre la 2407, en tête d'un train touristique composé de voitures en bois datant du début du XXe siècle.
Jehan-Hubert Lavie
c/F. Durivault |
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