L'été, quatre sections de lignes voient circuler plusieurs fois par semaine un ou deux trains, sur un réseau à voie étroite dont la particularité est d'être à l'écartement submétrique de 950 mm.
Aujourd'hui, je vous propose d'observer, par l'image, la section de ligne Arbatax/ Gairo.
Arbatax se trouve au bord de la mer, à peu près à la moitié de la côte Est de cette grande île, longue de 300 km située au Sud de la Corse. Autrefois, la voie de 950 reliait Arbatax à Mandas avec un embranchement sur Jerzu. Aujourd'hui, le mauvais état des voies limite l'exploitation touristique à la section Arbatax/ Gairo - 62 km parcourus en 3h30.
L'extrémité de la ligne est établi sur le quai du port.
Le plan de la voie de la gare ressemble à celui d'un petit terminus des CFD français vers 1950.
Arbatax possède un dépôt avec pont tournant et château d'eau.
Les traces de l'ancienne exploitation commerciale voyageurs et marchandises sont multiples sur tout le réseau. Ici, l'ex-bascule à peser les wagons d'Arbatax.
Aujourd'hui, cette locomotive diesel à transmission électrique Breda C.F. Tecnomasio, construite en 1958, n'assure plus que les trains touristiques chargés de plein été et des trains de travaux.
Les 62 km du parcours rappelleront des souvenirs à ceux qui connaissent la ligne de la Balagne en Corse... avant sa modernisation : courbes, contre-courbes, fortes rampes, PN non gardés !
A l'autre bout de la ligne, changement de décor : nous sommes en montagne ! Les sommets sont toutefois moins hauts qu'en Corse. Ici, les entrées à Gairo, ancienne gare de bifurcation et aujourd'hui terminus.
A ce titre, Gairo a possédé un dépôt de locomotives (en ruine), château d'eau, plaque tournante et corps de garde. Ici aussi, comment ne pas penser aux établissements que l'on voyait en France autrefois, sur les CFD ou les Economiques...
Reste actuellement un distributeur de gazole qui sert plus surement aux cars de l'ARST qui assurent l'exploitation commerciale régulière de la ligne : ici, un Scania-Irizar, derrière un Iveco made in Italy (mais il y a aussi des Iveco Crossway made in Annonay - France).
Il est midi et dans une aile du BV, déjeunent ensemble les conducteurs des cars et de l'autorail venu d'Arbatax.
Voici donc l'autorail : c'est un ADe.300, série construite entre 1958 et 1960 par Fiat Ferroviaria Officine Meccaniche della Stanga Tecnomasio.
Hélas, pratiquement tous les autorails du Trenino Verde sont horriblement taggés.
Terminons par un détail pratique : l'aller-retour Arbatax/ Gairo coute 21,00 €.
Texte et photos : Jehan-Hubert LAVIE
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