Un ETG à Lyon Perrache, loin de sa Normandie natale (c/DR-SNCF) |
Ces ETG ont été l'une des révolutions majeures du service voyageurs de la SNCF au tournant des années 1960 et 1970. Jusque là, les grandes avancées du progrès ferroviaire, susceptibles d'être remarquées par le grand public, avaient concerné le plus souvent des trains rapides accessibles à un public privilégié. Souvenons-nous du Capitole rouge en 1967 et du fameux Mistral en 1969...
A côté de ça, jusqu'en 1966, la grande foule des banlieusards de Saint-Lazare n'avait eu que l'image d'un chemin de fer vétuste, dévolu à la traction vapeur. Puis l'électrification Paris/ Le Havre avait amené les silhouettes modernes des BB 17000, accompagnant le développement de la traction diesel - 67000, 68000, sur Paris/ Cherbourg. Mais pour le voyageur lambda, l'ambiance de ses trajets ne changeait pas depuis les Pacific puisque le matériel voyageurs - voitures Métallisées Etat, OCEM, USI, DEV inox- était resté le même.
1970 : naissance des ETG. Un nom de baptème qui sent bon la modernité : "turbotrain". Une technique nouvelle qui attire l'attention : la turbine à gaz. Des performances nettement supérieures aux anciennes relations Paris/ Caen. Mais surtout : des trains accessibles à tous, en 1re comme en 2e classes (et sans réservation obligatoire). Ajoutez une livrée qui fait appel à une couleur alors hyper-mode - le orange, en vogue sur le parc automobiles de l'époque comme dans l'ameublement design, sur les vêtements et jusqu'aux amplis du groupe de rock Pink Floyd ! - et accompagnez le tout d'une campagne publicitaire efficace... Et vous obtenez la stratégie d'un progrès ferroviaire synonyme de succès !
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