c/G. Germain |
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Que sont devenus les deux sites de CFTA Gironde étudiés, l’un dans le n°97 de Ferrovissime actuellement en kiosque, l’autre dans le n°94 ?
Gilles Germain, auteur des deux études, répond à cette question .
C’est le Département qui est propriétaire des sols et installations du réseau de la Gironde. Il les récupère donc lorsque les CFTA et le personnel du réseau sont congédiés en 1978.
Il est facile de retrouver aujourd'hui ce qu'il est advenu des emprises ferroviaires.
Le Conseil général qui ne voulait plus débourser un sou pour l'entretien du réseau va consacrer rapidement de très importants crédits à l'arrachage des voies et la constitution de voies cyclistes-piétons.
De plus, les deux communes se voient gratifiées d'une maison de retraite chacune.
Au delà de ces points communs, la situation est assez contrastée.
Saint-Symphorien
L'intérêt patrimonial de quelques bâtiments au titre de l'archéologie industrielle est déjà évident en 1978.
Le Maire André Henriot est aussi conseiller général du canton et cheminot syndicaliste retraité. Il a effectué toute sa carrière à la Société générale des chemins de fer Economiques (SE) puis CFTA.
Il est logique en conséquence de voir conservés le bâtiment principal des ateliers, le château d'eau, une plaque tournante et la grande remise. L'inscription à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques intervient en 1990. Elle constitue une protection appréciable, à défaut de garantir la sauvegarde et la mise en valeur.
La toiture et les ouvertures du bâtiment principal sont remises en état. La façade sud-est qui présente des faiblesses est étayée. Les machines outils et un lot appréciable de matériel roulant sont à l'abri des intempéries et du vandalisme.
Des visites publiques sont organisées quelques étés, au début des années 2000. Ce n'est plus le cas. La fréquentation avait été très décevante.
Le tout a toujours fière allure, mais qu'en faire ! ? C'est bien la question qui reste en débat...
Beaucoup de gens ont des idées, mais peu ont l'argent ou la volonté de mettre en place une solution pérenne qui n'est de toutes manières pas évidente. Le site est considéré trop proche des réseaux touristiques de Sabres-Marquèze et de Guitres pour que soit envisagée une réutilisation ferroviaire.
L’entretien courant des abords est assuré, à minima. La longue remise, au nord des ateliers (3 sur le plan de Ferrovissime N° 94) vient d’être rénovée et sert de salles associatives pour la commune.
Une reprise importante de la façade sud-est du bâtiment principal est programmée par le Département.
Un inventaire raisonné de l’ensemble du matériel préservé va être dressé, en vue de sa conservation.
A noter que le bâtiment voyageurs, situé à 200 mètres au nord, a lui aussi été conservé et transformé en habitation. La halle marchandises a été détruite.
Egalement conservé, au nord-ouest du site, sur l'avenue Jean jaurès, le PN avec sa maisonnette, toujours occupé par Madame Gardère, dernière garde barrières. Là même où son fils - 2 ans à l'époque - avait été sévèrement bousculé par un train entrant en gare (il s'en est bien remis...).
Et puis encore, les logements de cheminots construits par la SE, que les mauvaises langues du pays appelaient "le quartier du petit Moscou", eu égard aux activités syndicales d'une partie des occupants. L’appellation est restée, à titre folklorique, maintenant. Une seule de ces habitations abrite encore un ancien des CFTA.
Lacanau
Ici, tout ou presque a été détruit.
Les rails sont arrachés vers 1980.
Les ateliers ont déjà disparus, sur la photo aérienne de 1991. Le BV est rasé entre1996 et juin 2000.
Seul subsiste l'ex-passage à niveau de l'avenue du Lac. Il a été racheté par Yves Dartiailh (chef d’équipe du service VB) et son épouse, dernière garde barrières du lieu. Le bien est resté dans la famille.
Par ailleurs, le site est occupé par des lotissements.
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