En 1964, quatre amis des chemins de fer de Hambourg fondent l'association Deutscher-Eisenbahn-Verein e.V. dans le but de préserver durablement, sous la forme d'un musée vivant, l'une de ces petites lignes qui sont alors en cours de fermeture. Le 2 juillet 1966, le musée devient réalité et un premier train, composé d'une locomotive à vapeur et d'une seule voiture voyageurs, circule au départ de Bruchhausen-Vilsen.
Soixante ans plus tard, la Deutscher-Eisenbahn-Verein exploite une ligne à voie métrique longue de 8km reliant Bruchhausen-Vilsen à Asendorf avec six stations intermédiaires.
(infographie Deutscher-Eisenbahn-Verein)
De Bruchhausen-Vilsen à Asendorf, la ligne offre un parcours dans les bois, puis un trajet en accotement de route dans la plaine agricole de Basse-Saxe.
Située à 35 km au sud de Brême, c'est une contrée très ouverte au tourisme (hôtels, restaurants, campings), mais qui semble totalement inconnue des visiteurs français autres que ferroviphiles. Il faut dire que le Musée vivant est évidemment l'attraction principale de la région en raison de la richesse (plus de 100 véhicules de divers écartements) et de la variété des matériels présentés;
Maintenant, suivons un train circulant durant l'été 2023. Selon les jours, les circulations sont assurées par un autorail ou un train vapeur. Or, aujourd'hui, c'est Hermann, une 030 T Hohenzollern construite à Düsserldorf en 1911, qui est de service.
Sur le quai de la gare de Bruchhausen-Vilsen, il y a foule bien avant l'heure du départ du train pour Asendorf.
Si bien qu'il est nécessaire d'ajouter une voiture de forcement en tête.
La 030 T est dételée pour aller chercher la voiture de forcement.
Retour en refoulant sur la rame avec la voiture supplémentaire.
Bref retour en arrière deux heures plus tôt : Hermann est alors en préparation.
La pression monte alors qu''elle stationne sur une voie du dépôt.
En gare, la rame est en préparation. On arme le fourgon qui achemine la buvette.
Le Musée vivant est connu en Allemagne pour offrir le spectacle de chemin de fer secondaire le plus authentique. On ne s'étonne donc pas des vrais-faux bagages qui vont être chargés dans le fourgon.
Il fait très chaud le jour de ce voyage et le train, avec sa rame forcée, est plus lourd que d'habitude. Une draisine est donc dégarée du dépôt et va assurer la pousse dans la rampe jusqu'à Heiligenberg, tandis que l'agent qui l'accompagne peut détecter tout départ de feu dans la zone boisée traversée.
Heiligenberg. Le train y assure un long arrêt.
Parcours en accotement de route à l'approche d'Asendorf. Pas de chance pour les automobilistes-photographes ferroviphiles suiveurs, un rail de sécurité protège le train de la circulation automobile sur cette section .
Le train en gare d'Asendorf. Comme on le voit, la rame offre une bonne longueur !
Dételée, la 030 T avance au tiroir pour contourner la rame afin d'être remise en tête pour le trajet de retour.
La machine revient sur train.
Cette fois, le train est prêt pour le trajet du retour.
(à suivre)
Texte et photos : Jehan-Hubert LAVIE
Merci à Fredéric et à Thierry de m'avoir aiguillé vers ce magnifique musée digne du plus grand intérêt.
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