(photo : DR)
Ah, le charme de ces vieilles photos aux bords échancrés qu'ont découvre, avec émerveillement, dans les albums des retraités ! Tractionnaire "vapeur" sur le Nord, René a été chauffeur puis mécanicien titulaire. On lui a même affecté une "Chapelon" ! Mais là, il pose fièrement sur le tablier de "sa" 2-242 TA 82 du dépôt de Fives - l'une des machines étudiées dans le numéro de février de Ferrovissime .
Et si les "TA" de cet établissement ont l'occasion de tracter les prestigieuses rames inox Paris/Tourcoing, elles prennent en charge aussi beaucoup d'omnibus ouvriers assurés par des rames réversibles Nord mutées de la région parisienne.
Ces rames réversibles offrent l'avantage d'éviter une remise en tête de la machine à l'issue de chaque parcours de leur service pendulaire.
Et lorsque la rame doit repartir avec la locomotive en queue roulant en marche arrière, il suffit, dans la journée, de retourner le petit disque monté à demeure près du phare électrique que l'on voit ici, placé à droite : ce disque présente une face vert foncé présentée en marche avant (c'est celle que l'on observe sur la photo) et une face rouge vif bordée de blanc, présentée en marche arrière.
La nuit, le disque de fin de convoi est remplacé par une lanterne rouge ou un écran translucide rouge glissé devant un phare.
Mais jusqu'au 28 septembre 1958, le réglement régissant la signalisation d'arrière ne s'arrête pas là : les fameux feux d'angles, montés à demeure en haut des extrémités des fourgons, sont obligatoires. Et pour éviter aux agents de conduite des 242 TA de Fives de monter sur la chaudière aux terminus, deux feux électriques rouges sont installés au-dessus de la boîte à fumée. Ces deux feux - et leur câble électrique d'alimentation - sont très visibles sur cette photo pleine de nostalgie.
Jehan-Hubert Lavie
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