Le 6 novembre 2021, en vous présentant la ligne de Collanzo, je vous ai parlé de cet immense réseau à voie métrique espagnol assez peu connu en France : les FEVE (Ferrocarriles Españoles de Via Estrecha) rattachés depuis 2013 à l’opérateur RENFE et au gestionnaire d’infrastructures ADIF.
Il est clair que la ligne Baiña/ Collanzo, c’est l’arbre qui cache le forêt : elle n’est absolument pas représentative des lignes principales des FEVE qui font largement appel à la traction électrique. En fait, j’avais choisi cette première prise de contact à l’attention des modélistes, car la ligne de Collanzo est une exemple parfait à reproduire à l’échelle réduite. Mais aujourd’hui, entrons dans le vif du sujet. Et pour cela, transportons-nous à l’extrême ouest de l’Espagne, en Galice et plus précisément, à Ferrol, un port important sur l’Atlantique.
En Galice, les FEVE exploitent 154 km de voie métrique. Ferrol est le point de départ d’une ligne qui suit plus ou moins à distance selon un axe Ouest/ Est la côte Atlantique de Ferrol à Gijón. Construite par tronçons, elle n’a été terminée qu’en septembre 1972. Vaste gare terminus en impasse, Ferrol partage son emprise presqu’à égalité entre un faisceau de voies métriques, à gauche et un faisceau à voie large à droite qui va rester vide durant toute la durée de mon reportage. Par contre, la voie métrique est plus active, partagée entre trains de banlieue et relations intervilles.
Pas de caténaire : le trafic est assuré notamment par autorails modernes des séries 2900 (monocaisse déjà vue à Collanzo) et 2700 (caisse double).
Le faisceau métrique de Ferrol dispose de voies et d’une halle pour le fret situés à l’opposée du débord à voie large. Mais contrairement au chantier "voie large",qui charge des wagons de bois, aucune activité visible pour le fret "métrique" à Ferrol. Pourtant, les effectifs des FEVE comptent de nombreux wagons modernes à bogies : trémies, couverts (sorte de G8 à échelle réduite !) et des wagons porte-conteneurs avec un parc de conteneurs assortis. Quand la presse ferroviaire française étudie des réseaux métriques disparus, il est coutume d’y regretter l’absence de l’usage de conteneurs qui auraient sauvé, lit-on, le réseau… Eh bien les FEVE disposent de ces porte-conteneurs modernes rêvés, mais le trafic fret ne parait pas s’y porter au mieux…
De Galice, je me suis rendu dans les Asturies, paradis de la voie métrique avec un réseau de 475 km. Ici, une automotrice double de l'omniprésente série 3300.
Premier contact à Trubia où je peux voir de près cette voie métrique électrifiée par caténaire 1500 V et ses dessertes assurées par automotrices. Le trafic voyageurs parait important, surtout pour un réseau à voie métrique. Mais mon ami Thierry Leleu, grand spécialiste des trains du nord de l’Espagne, m'a dit que la gare de Trubia avait eu la particularité d’avoir autrefois des voies larges ibériques déposées et remplacées par de la voie métrique ! C’est dire l’importance de cet écartement dans les Asturies.
Après Trubia, cap sur le bord de mer avec la ligne électrifiée qui suit la côte. Desserte cadencée à la demi-heure (même les week-ends et même très tard le soir !) pour des trains qui sont très fréquentés.
Ici, la gare de Candás qui nous permet de remarquer que les stations des FEVE sont équipées de quais hauts, déjà vus à Collanzo.
Comme toutes les gares des FEVE, Candás bénéficie d’un équipement moderne : distributeurs et appareils de contrôle des billets automatiques, écrans indicateurs horaires, etc.
fabuleux réseau , magnifiques images. Merci ! JL .
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